• yesComme une gazelle apprivoisée, Barbara Pym

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Avis :

    Ca sent bon la vieille Angleterre à la Miss Marple. On suit les affres émotionnelles d’une vieille fille qui cohabite avec sa sœur et qui est secrètement amoureuse de l’évêque voisin. Ca n’est que commérages, cercles associatifs de vieilles demoiselles, fête foraine de la paroisse… mais un bonheur total du personnage de vivre cette vie. Pas d’aventure, un confort dans sa routine, on pense à la chanson de JJ Goldman La vie par procuration, la tristesse en moins. C’est désuet mais j’adore.

    4ème de couverture :

    Les demoiselles Bede, deux sœurs d'âge moyen et de caractères opposés, ne vivent que pour les intrigues de leur paroisse de campagne. Harriet, douillette, élégante et irrésistiblement gaie, a une passion : s'occuper des nouveaux vicaires, surtout s'ils sont jeunes, pâles et minces.
    Sa sœur Belinda, plus timide, se désintéresse de la mode, et cultive depuis trente ans une sage dévotion pour l'archidiacre Hoccleve.
    Un vieux comte italien, Ricardo Bianco, demande régulièrement la main de Harriet, qui elle, sollicite son avis sur des problèmes de jardinage.
    Soudain, ces vies paisibles vont être troublées par l'arrivée d'un célèbre bibliothécaire, Nathaniel Mold, et d'un évêque africain, Théodore Grote. Ils se mettent à fréquenter la maison des deux sœurs avec une assiduité inquiétante...
    La reine de la comédie douce-amère britannique est, ici, au sommet de son art.


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  • smilePar les routes, Sylvain Prudhomme

     

     

     

     

     

     

    Avis :

    C’est un beau roman, à la fois sur les lubies que chacun peut avoir (ici, un homme qui veut parcourir la France en auto-stop, obsédé par les endroits qu’il n’a pas encore fait), mais aussi sur des amitiés passionnées qui peuvent parfois nous emporter, nous dépasser et créer en nous des sentiments contradictoires d’amour et de haine. On vit dans ce roman de belles émotions, on s’interroge : que reste-t-il aux familles des doux loufoques qui vivent leurs petites coquetteries ? Partent-ils parce qu’ils sont malheureux ? Est-ce parce qu’ils sont heureux ? L’auteur fait le tour de ces questions avec beaucoup de talent et nous emporte sur les routes avec son autostoppeur, mais aussi dans le foyer du héros. C’est un roman puissant qui nous fait du bien, qui nous rend heureux.

    4ème de couverture :

    «J’ai retrouvé l’autostoppeur dans une petite ville du sud-est de la France, après des années sans penser à lui. Je l’ai retrouvé amoureux, installé, devenu père. Je me suis rappelé tout ce qui m’avait décidé, autrefois, à lui demander de sortir de ma vie. J’ai frappé à sa porte. J’ai rencontré Marie.»

    Avec Par les routes, Sylvain Prudhomme raconte la force de l’amitié et du désir, le vertige devant la multitude des existences possibles.


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  • noMiss Islande,  Auður Ava Ólafsdóttir

     

     

     

     

     

     

     

    Avis :

    C’est un roman froid, dans le sens où l’héroïne narratrice ne témoigne d’aucune émotion. Elle décrit sa vie dans l’Islande des années 60, mais ne fait montre d’aucun sentiment : elle subit des injustices, de la discrimination, rencontre un amoureux, partage sa vie entre sa famille et ses 2 meilleurs amis mais semble ne rien ressentir. Elle raconte les phrases entendues, les mots qu’on lui dit, mais n’exprime rien. C’est un roman résolument frustrant : la trame est belle mais quel gâchis que cette absence d’humanité.

    4ème de couverture :

    Islande, 1963 – cent quatre-vingt mille habitants à peine, un prix Nobel de littérature, une base américaine, deux avions transatlantiques, voilà pour le décor. Hekla, vingt et un ans, emballe quelques affaires, sa machine à écrire, laisse derrière elle la ferme de ses parents et prend le car pour Reykjavík avec quatre manuscrits au fond de sa valise. Il est temps pour elle d’accomplir son destin : elle sera écrivain.

    Avec son prénom de volcan, Hekla bouillonne d’énergie créatrice, entraînant avec elle Ísey, l’amie d’enfance qui s’évade par les mots – ceux qu’on dit et ceux qu’on ne dit pas –, et son cher Jón John, qui rêve de stylisme entre deux campagnes de pêche…

    Miss Islande est le roman, féministe et insolent, de ces pionniers qui ne tiennent pas dans les cases. Un magnifique roman sur la liberté, la création et l’accomplissement.

    Explorant avec grâce les troublantes drôleries de l'inconstance humaine, Auður Ava Ólafsdóttir poursuit, d’un roman à l’autre, une œuvre d’une grande finesse.


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  • ^^Tchin ! de Raphaël Turcat, Guillaume Fischer et Alexis Chabert

     

     

     

     

     

     

    Avis :

    Le principe est original : nous faire découvrir les principaux génies de la littérature mondiale via leur penchant commun : autour d’un verre d’alcool. Les auteurs ont imaginé des échanges avinés, des questions que l’on aurait aimé leur poser sans que ces génies ne filtrent leurs réponses puisqu’ils sont déjà saouls. Chaque interview dure entre 2 à 4 pages, le concept est drôle et les auteurs bien documentés. C’est un moment plaisant de lecture et une ode à la sobriété ?

    4ème de couverture :

    Tchin ! est un livre d’entretiens peuplé de stars, vivantes ou décédées, toutes portées sur la bouteille. Elles répondent tour à tour à des interviews fictives portant sur leurs œuvres, leur vie, l’époque dans laquelle elles évoluent, Parce que derrière chaque flacon se cachent de bonnes histoires, la mise en situation proposée est toujours savoureuse. Porté par des illustrations, chaque personnalité invitée est accompagnée d’une petite bio sélective pour inciter les lecteurs à mieux la découvrir, et d’une recette de cocktail le représentant !


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  • yesUn dimanche à Ville-d’Avray, Dominique Barbéris

     

     

     

     

     

     

     

     

     Avis :

    C’est  un joli livre sur les liens étranges, compliqués mais beaux qui unissent inexorablement les sœurs, sur les non-dits qui en disent long quand notre sœur nous semble être un prolongement de soi. Je recommande !

    4ème de couverture :

    Le titre, Un dimanche à Ville-d’Avray, est un lointain écho du film féérique – et mystérieusement inquiétant –, sorti en 1962, qui a marqué, tel un météore, le cinéma français.

    Même sentiment d’inquiétude dans le livre de Dominique Barbéris : deux sœurs se retrouvent, alors que fléchit la lumière, dans un pavillon de Ville-d’Avray, avec chacune dans le cœur les rêves et les terreurs de l’enfance, le besoin insatiable de romanesque, de landes sauvages dignes de Jane Eyre et d’un amour fou, tout cela enfoui dans le secret d’une vie sage.

    L’une se confie à l’autre. Lui raconte une invraisemblable rencontre dans le décor en apparence paisible de Ville-d’Avray, de ses rues provinciales. L’autre découvre, stupéfaite, son errance entre les bois de Fausse-Repose, les étangs de Corot, les gares de banlieue et les dangers frôlés...

    Ce sont des pages à la Simenon. Les grands fonds de l’âme humaine sont troubles comme les eaux des étangs.


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